Le travail du fer dans les Ardennes remonte à des temps très anciens. L'extraction du minerai contenu dans les argiles, est faite surtout en surface.

L'argile ferrugineuse extraite, il faut en séparer le minerai. Cet affinage se fait par un lavage à l'eau courante et une agitation à la main. L'eau emmène la terre et le minerai, plus dense, se dépose au fond du bassin. En 1 852, le conseil municipal de Mohon se plaint que les lavoirs à mine envasent le lit et les prairies de la basse Vence.

Inventé en Basse Normandie vers 1 730, le patouillet est exploité dans les Ardennes après 1 815. Il permet un lavage plus rapide du minerai grâce à un malaxage mécanique, mais nécessite des quantités d'eau plus importantes pour faire tourner la roue. Les ruisseaux sont souvent aménagés aménagés, barrés , pour augmenter leurs puissances.

Cette activité se déroule souvent à la mauvaise saison, entre le 15 octobre et le 15 avril, les ruisseaux ont un débit plus important et la main d'œuvre recrutée parmi le personnel agricole a moins de travail. Certains maîtres de forge achètent ou louent des fermes pour pouvoir disposer gratuitement par contrat des moyens de transport du minerai.

Vers 1 850 le salaire moyen des ouvriers travaillant dans les minières ardennaises est de 1,50F par jour . En même temps, le kg de pain coûte 0,37 F, 500 g de bœuf 0,68 F et 500 g de fromage 7 F ! Soit l'équivalent de 4 kg de pain par journée de 12 heures de travail, ce qui correspond en 2 008 à 5 € x 4 = 20 €, soit 20 €/6,84 = 3 heures de travail.